Tunisie : les coulisses de l’ascension fulgurante d’Abir Moussi
Avec une gouaille et une insolence certaines, la présidente du Parti destourien libre (PDL) cloue au pilori ses adversaires et gagne en popularité de manière spectaculaire. Une montée en puissance rendue possible notamment grâce à son réseau.
![La présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, à Tunis. © Mohamed Hammi/Sipa](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/06/08/jad20200608-mmo-amoussi.jpg)
La présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, à Tunis. © Mohamed Hammi/Sipa
À chaque plénière, Abir Moussi donne de la voix. Et à chaque fois, les discours de la présidente du Parti destourien libre (PDL) font le buzz. Au point que ses interventions sont désormais très attendues. Avec une insolence certaine, elle cloue au pilori ses adversaires d’Ennahdha, formation au référentiel islamiste, et gagne en popularité.
Pourtant, son parti — qui se revendique du courant destourien, dont l’un des leaders fut Habib Bourguiba — a à peine fait son entrée dans l’hémicycle et ne compte que 16 députés. Mais à 45 ans, la patronne du PDL, avocate de formation, maîtrise l’art de la mise en scène et fait de la coupole du Bardo une scène de théâtre, où la contestation des idées islamistes est le thème récurrent.
Une benaliste assumée
Cette position ne tient pas du hasard. Abir Moussi a fait ses premiers pas en politique à travers les dédales du parti de Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Elle a beau se revendiquer de l’esprit destourien, elle porte le label du RCD et l’assume. Elle avait d’ailleurs été conspuée en 2012 quand elle avait été la seule avocate de la défense au procès du RCD.
L’ex-conseiller politique de Zine El Abidine Ben Ali a été son mentor et elle continue de le consulter régulièrement
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