Algérie : la mission (presque) impossible du médiateur de la République
Cinq mois après sa prise de fonctions, le médiateur de la République Karim Younes peine toujours à se faire entendre. Des voix s’élèvent quant à l’utilité de ce poste remis au goût du jour par le président Tebboune.
![Karim Younès, médiateur de la république algérienne. © Samir Sid](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/06/12/jad20200612-mmo-algerie-karimyounes.jpg)
Karim Younès, médiateur de la république algérienne. © Samir Sid
Lorsque le président Tebboune annonça en février la création d’un poste de médiateur de la République qui a été confié à Karim Younes, l’opinion publique était partagée entre l’indifférence et le scepticisme. Et près de cinq mois après l’installation de la médiature, le sentiment des Algériens n’a pas évolué à l’égard de cet organisme.
Le dernier rapport que Karim Younes a transmis à la présidence de la République début juin et dont Jeune Afrique a obtenu une copie fournit assez d’éléments pour expliquer les difficultés du médiateur à faire entendre sa voix.
Difficultés à se faire entendre
Il justifie a fortiori ces sentiments de désintérêt des citoyens pour une institution dont la principale mission est justement d’être à leur service. Une sorte d’ultime recours quand toutes les portes se referment. La première difficulté et non des moindres est de se faire entendre auprès des institutions de la République.
Le médiateur se plaint que le budget de fonctionnement pour l’année en cours ne lui soit pas encore alloué
Dans ce document, le médiateur se plaint que le budget de fonctionnement pour l’année en cours ne lui soit pas encore alloué. Sa demande d’information, qui a été adressée le 26 mai au secrétariat général (SG) de la présidence — la médiature étant rattachée au Palais d’El Mouradia –, n’avait toujours pas obtenu de réponse. Un retard qui vient confirmer les critiques récurrentes des Algériens contre la légendaire lenteur bureaucratique de l’administration.
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