Algérie : Abdelmadjid Tebboune remanie (déjà) le gouvernement

Six mois après son arrivée au pouvoir, le président algérien a procédé à des ajustements au sein de son équipe gouvernementale. Le changement le plus notable intervient dans le domaine de l’énergie.

Le président Tebboune, le 19 janvier, à Berlin, à son arrivée à la Conférence internationale sur la Libye. © HAYOUNG JEON/EPA/MAXPPP

Le président Tebboune, le 19 janvier, à Berlin, à son arrivée à la Conférence internationale sur la Libye. © HAYOUNG JEON/EPA/MAXPPP

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Publié le 24 juin 2020 Lecture : 2 minutes.

L’information a été donnée tard, dans la soirée du mardi 23 juin, par la télévision publique. Abdelmadjid Tebboune a opéré un remaniement partiel au sein du gouvernement dirigé par Abdelaziz Djerrad. Nommé le 28 décembre dernier, quinze jours après l’élection du chef de l’État, ce dernier est maintenu à son poste. Mais des ajustements ajustements importants surviennent dans son équipe.

La valse des ministères touche les Finances, l’Enseignement supérieur, l’Agriculture, les Transports, le Tourisme… Mais le fait le plus notable est sans doute le chamboulement dans le secteur de l’Énergie. Exit Mohamed Arkab, qui désormais aura la charge des Mines. À sa place est nommé Abdelmadjid Attar, consultant dont l’expertise en matière d’hydrocarbures est recherchée à l’international. L’ancien PDG du groupe pétrolier Sonatrach entre 1997 et 2000 fut aussi, un temps, ministre des Ressources en eau.

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Conjoncture compliquée

Son arrivée à la tête du ministère de l’Énergie intervient dans une conjoncture très compliquée pour les autorités algériennes. La chute des cours du pétrole, qui constitue avec le gaz 95 % des recettes en devises du pays, met à mal le budget de l’État.

La situation financière est encore plus délicate avec l’érosion des réserves de change

La situation financière est encore plus délicate avec l’érosion des réserves de change. Déjà en poste sous Abdelaziz Bouteflika, Abderrahmane Raouya cède le ministère des Finances à Aymen Abderrahmane, jusqu’ici gouverneur de la banque d’Algérie. L’universitaire Abdelbaki Benziane, directeur de l’École nationale polytechnique d’Oran, devient ministre de l’Enseignement supérieur en lieu et place de Chems Eddine Chitour. Lequel est désormais en charge de la transition énergétique et des énergies renouvelables.

Donné par les rumeurs partant ou en disgrâce, Belkacem Zeghmati conserve son poste de ministre de la Justice et garde des Sceaux. Tout comme Sabri Boukadoum le ministère des Affaires étrangères. En revanche, Rachid Bladehane est déchargé de son secrétariat d’État chargé de la diaspora au profit de Samir Chaabna, député du Front El Moustakbal, élu sur la circonscription de Marseille.

Entrent aussi au gouvernement Mohamed Hamidou au Tourisme, Abdelhamid Hamdane à l’Agriculture, et Lazhar Hani aux Transports. L’équipe gouvernementale que dirige Abdelaziz Djerrad avait fait grincer des dents dès l’annonce de sa nomination. Pléthorique – 39 ministres, là où un gouvernement resserré était attendu –, elle ne répondait pas à la promesse de renouvellement et de rupture d’Abdelmadjid Tebboune. Un tiers des ministres de la première équipe étaient en poste sous Abdelaziz Bouteflika.

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