Algérie : la chute du général Wassini Bouazza, tout-puissant patron de la sécurité intérieure

Arrêté en avril dernier, le général Wassini Bouazza a été condamné en appel le 23 juin à huit ans de prison ferme. Une chute aussi rapide que l’avait été son ascension.

Le général Wassini Bouazza, le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure, à Alger, le 19 décembre 2019 © Nacerdine Zebar/GAMMA/RAPHO

Le général Wassini Bouazza, le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure, à Alger, le 19 décembre 2019 © Nacerdine Zebar/GAMMA/RAPHO

FARID-ALILAT_2024

Publié le 1 juillet 2020 Lecture : 6 minutes.

Sa chute aura été aussi rapide que l’a été son ascension. Arrêté en avril dernier, aussitôt après avoir été démis de ses fonctions de patron de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), le général Wassini Bouazza a été condamné en appel mardi 23 juin par le tribunal militaire de Blida à une peine de huit ans de prison ferme assortie d’une amende de 500 000 DA (environ 3 400 euros). Il était notamment poursuivi pour « faux et usage de faux, atteinte à corps constitué, détention d’arme à feu et de munitions de type IV ».

Ces chefs d’inculpation sont sans doute liées à son arrestation plutôt musclée par les agents de la DCSA (Direction centrale de la sécurité de l’armée) dans les locaux de la DGSI, sur les hauteurs d’Alger. Menotté, l’ancien tout puissant Bouazza aurait proféré menaces et insultes à leur endroit.

Et ses ennuis judiciaires sont loin d’être finis : le parquet militaire indique que d’autres affaires dans lesquelles il est impliqué sont en cours d’instruction, sans pour autant fournir de plus amples indications sur les griefs pour lesquels il est poursuivi. Selon des sources à Alger, le général pourrait être inculpé pour atteinte à la sureté de l’État.

Ascension fulgurante

Wassini Bouazza n’est pas le premier général de la période post-Bouteflika à croupir à la prison militaire de Blida. Deux autres généraux majors, Mohamed Mediene dit Toufik et Athmane Tartag alias Bachir, tous deux issus des services de renseignements, occupent des cellules dans le même établissement pénitencier pour une « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ».

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