Guinée : l’imam qui conduisait la prière en malinké interdit de prêche
L’imam Nanfo Ismaël Diaby, dont les prêches en malinké provoquent la désapprobation de la ligue islamique, a été interdit par l’État de conduire la prière en Guinée. Sa moquée avait été saccagée en début de semaine.
![Une rue de Kankan, capitale de la Haute-Guinée, en juillet 2014 (image d’illustration). © Creative Commons / Flickr / Maarten van der Bent](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/01/18/14605258225_81094967c7_z.jpg)
Une rue de Kankan, capitale de la Haute-Guinée, en juillet 2014 (image d’illustration). © Creative Commons / Flickr / Maarten van der Bent
Nanfo Ismaël Diaby fait de nouveau parler de lui. Il y a un an, durant le ramadan 2019, cet imam de Kankan, capitale de la Haute-Guinée et deuxième ville du pays, jetait un pavé dans la marre islamique guinéenne en dirigeant la prière dans sa langue maternelle : le malinké. La ligue islamique, qui entend faire respecter l’obligation de conduire la prière dans la langue arabe, avait alors suspendu Nanfo Ismaël Diaby.
Ce dernier s’était depuis fait oublier. Jusqu’à ce que de nouvelles prières dans sa langue maternelle, malgré sa suspension, ne lui valent d’être convoqué le 11 juillet par le préfet de Kankan, Amara Lamine Soumah. Selon les proches de l’imam, ce dernier a ensuite été placé en garde à vue avec dix de ses partisans.
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