Présidentielle au Niger : Hama Amadou, la dernière chance ?

Investi candidat par un parti divisé, Hama Amadou a lancé sa campagne pour la présidentielle dont le premier tour est prévu le 27 décembre. Les obstacles sont toujours nombreux, mais le bras de fer est lancé avec ses adversaires.

Hama Amadou, à Paris, le 15 septembre 2015. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 23 septembre 2020 Lecture : 4 minutes.

Dans son pick-up sombre aux vitres teintées, Hama Amadou goûte chaque minute de la liesse populaire qui s’allume à son passage dans Dosso. Encouragée par les militants du Moden Fa Lumana, qui organisait son congrès le 19 septembre, la foule crie, siffle puis s’écarte devant les gardes du corps en tenue orange (la couleur du parti) qui entourent, au petit trot, le véhicule de l’ancien Premier ministre.

« Hama » n’est pas pressé. En politicien aguerri, il profite de l’instant, avant de rentrer dans l’arène Salma Dan Rani de la ville du Sud-Ouest. Dans cette antre des lutteurs traditionnels, le patron du Lumana n’a qu’un message pour ces troupes. Il lance, en cette fin de journée du 19 septembre : « Mon dossier sera à la Cour constitutionnelle. Nous irons aux élections et nous allons les terrasser, grâce à vous, militants ! ». En d’autres termes, lui, Hama Amadou, a bien l’intention de concourir à la présidentielle et d’empêcher Mohamed Bazoum de succéder à Mahamadou Issoufou.

Mais l’ovation de la foule orange rassemblée dans l’enceinte ensablée est trompeuse : le combat ne fait que commencer. Hama Amadou sait en effet qu’une frange de son parti le conteste. La veille, alors que ses fidèles ouvraient un congrès à la salle de réunion du gouvernorat de Dosso, des frondeurs du Lumana faisaient de même à quelques encablures, à l’hôtel Toubal.

La fronde…

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