Thales dans le box des accusés
Thint et Thint Holding, deux filiales sud-africaines du groupe français d’électronique et de défense Thales, ont été inculpées, le 4 novembre, pour corruption. Le procureur national leur reproche d’avoir conclu, au début de 2000, un pacte illicite avec le vice-président de la nation Arc-en-Ciel, démis de ses fonctions en juin dernier, Jacob Zuma : moyennant un versement annuel de 500 000 rands (62 500 euros), ce dernier aurait protégé Thint et Thint Holding dans des enquêtes sur des contrats publics d’armement. Jacob Zuma comparaîtra aux côtés de Pierre Moynot, représentant des deux filiales de Thales, à partir du 31 juillet 2006, devant la Haute Cour de Durban. En 2004, des poursuites avaient été engagées contre Thint dans la même affaire, mais elles ont finalement été abandonnées après la décision du groupe de collaborer avec le procureur national. Un revirement, donc, qualifié de « purement politique » par Pierre Moynot : « Il n’y a pas de faits nouveaux. Je ne vois pas comment on peut nous inculper », a-t-il déclaré. Par ailleurs, Thales est mis en cause en France dans des affaires de corruption en vue d’obtenir des marchés.
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