Inwi : l’internationalisation, à quel prix ?
Sous la houlette de son nouveau PDG, Azzedine El Mountassir Billah, le troisième opérateur marocain compte se lancer hors de ses frontières. Reste à trouver la bonne formule.
![Le Security Operation Center, centre de cyber-sécurité de Inwi, à Casablanca © Inwi](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/11/13/soc-inwi-1.jpg)
Le Security Operation Center, centre de cyber-sécurité de Inwi, à Casablanca © Inwi
Nommé à la tête d’Inwi, le 30 septembre, dans la foulée de la démission surprise de Nadia Fassi Fihri après cinq années consacrées à la restructuration et à la diversification de l’entreprise, Azzedine El Mountassir Billah s’est vu confier un nouvel objectif : trouver de nouveaux relais de croissance en dehors des frontières marocaines suivant une feuille de route ambitieuse.
Un virage stratégique surprenant, alors que les experts du secteur que nous avons consultés, et même d’anciens cadres de l’entreprise, assurent n’avoir jamais eu vent d’une volonté sérieuse d’expansion du troisième opérateur marocain – qui de son côté n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Après avoir mis le pied dans le digital, le paiement mobile, la cybersécurité et la gestion des données, Inwi semble vouloir un nouveau challenge. Reste à savoir s’il aura l’assise financière suffisante pour réaliser ses ambitions, alors que l’entreprise a lourdement investi depuis l’arrivée de Nadia Fassi Fihri, à raison de 2 milliards de dirhams chaque année.
Vers une modification de l’actionnariat ?
« Le fixe et la fibre optique, leurs chantiers les plus récents, nécessitent une grande mobilisation des capitaux. Pour aller s’aventurer en Afrique, Azzedine El Mountassir Billah devra sûrement réclamer des fonds aux actionnaires sur la base d’une feuille de route ambitieuse », estime un consultant en télécoms qui connaît bien le marché africain.
Bien s’informer, mieux décider
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