Entre influences marocaines et algériennes, l’islam de France reste introuvable
Cette fois c’est la bonne veut-on croire à l’Élysée : l’islam de France est enfin sur les rails, débarrassé des influences étrangères. La réalité est beaucoup plus contrastée.
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C’est un projet évoqué depuis des décennies, ressorti des tiroirs à chaque attentat islamiste sur le territoire français : faire émerger un islam de France, libéré des influences étrangères, lesquelles sont en creux accusées d’empêcher l’intégration des musulmans français.
C’est qu’entre les mosquées algériennes, marocaines et dans une moindre mesure turques, peu de musulmans français échappent à cette géopolitique de l’islam en France. Tout comme les représentants, d’ailleurs, pris dans les rets de cet islam consulaire.
Depuis longtemps, l’État français se cherche ainsi un interlocuteur institutionnel à même de représenter les musulmans français, toutes tendances confondues. Une question devenue particulièrement centrale sous le mandat d’Emmanuel Macron, parti en guerre contre le séparatisme islamiste.
Représenter tous les musulmans
« Il semble qu’il y ait eu une oscillation entre le Conseil français du culte musulman (CFCM) et l’Association musulmane pour l’islam de France (Amif) de Hakim El Karoui », analyse Anne de Galembert, chercheure au CNRS. Mercredi 18 novembre, à l’Élysée, en recevant le Conseil français du culte musulman (CFCM), présidé par le franco-marocain Mohammed Moussaoui, Emmanuel Macron a conforté sa confiance dans cette institution. Et confirmé « la pression immense » qu’il compte mettre sur les représentants du culte musulman, notamment en promouvant une génération d’imams agréés.
Le CFCM veut rester cet interlocuteur privilégié de l’État
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