Éthiopie : après la prise de Mekele, l’avenir incertain du conflit dans le Tigré
Abiy Ahmed a beau revendiquer la victoire dans la guerre qu’il mène depuis un mois contre le pouvoir dissident de la région du Tigré, le conflit pourrait s’enliser, avec de lourdes conséquences pour l’Éthiopie et la sous-région.
![Un milicien amhara en route vers la ligne de front face aux Tigréens du TPLF, le 21 novembre à Mai Kadra. © EDUARDO SOTERAS/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/12/01/jad20201201-ass-ethiopie-tigre-photo2.jpg)
Un milicien amhara en route vers la ligne de front face aux Tigréens du TPLF, le 21 novembre à Mai Kadra. © EDUARDO SOTERAS/AFP
Abiy Ahmed a gagné une bataille, mais a-t-il vraiment remporté la guerre ? En annonçant, le 28 novembre, la prise de Mekele, la capitale de la province du Tigré, et par la même occasion « la fin des opérations militaires » dans la région, le Premier ministre éthiopien n’a pas dissipé le flou et les craintes que ce conflit fait peser sur l’avenir de ce pays de 109 millions d’habitants.
Lundi 30 novembre, c’est un Abiy Ahmed triomphant qui s’est présenté devant le Parlement pour défendre le bilan de son « opération de maintient de l’ordre ». Alors que l’inquiétude persiste sur le bilan humain – encore largement incertain – de cette guerre, le Premier ministre a justifié son action et affirmé qu’il n’y avait pas eu de victimes collatérales lors de l’assaut contre Mekele, opération au cours de laquelle des frappes aériennes ont été conduites.
Déjà tourné vers la « reconstruction », Abiy a également lancé un avertissement aux dirigeants tigréens, dont il a affirmé suivre les faits et gestes.
Guerre sans images
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