Niger : Mahamane Ousmane exige « la libération de tous les détenus »
L’opposant nigérien Mahamane Ousmane, déclaré battu à l’issue de la présidentielle le 21 février, a exigé samedi « la libération de tous les détenus » interpellés lors des violences qui ont suivi la proclamation des résultats.
![Mahamane Ousmane et Hama Amadou lors d’une rencontre de l’opposition à Niamey, le 5 octobre 2014. © AFP PHOTO / BOUREIMA HAMA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/12/23/jad20201223-ass-niger-hama-amadou.jpg)
Mahamane Ousmane et Hama Amadou lors d’une rencontre de l’opposition à Niamey, le 5 octobre 2014. © AFP PHOTO / BOUREIMA HAMA
« Nous exigeons (…) la libération de tous les détenus sans délais, l’arrêt du harcèlement et les menaces de militants » a déclaré Mahamane Ousmane sur le média télévisé privé Labari. « J’interpelle également la communauté internationale sur les risques de dégénérescence de cette situation post-électorale du Niger », a-t-il poursuivi.
La victoire de Mohamed Bazoum avec 55,7% des voix, selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a été contestée par Mahamane Ousmane qui s’est lui-même proclamé vainqueur avec 50,3% des voix. Dès l’annonce des résultats mardi soir, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Niamey, plusieurs pillages et destructions de biens publics et privés ont été commis.
Hama Amadou toujours détenu
Ces troubles se sont poursuivis pendant deux jours, faisant deux morts et plusieurs blessés, selon les autorités. « Le bilan est de deux morts », a déclaré jeudi à la presse Alkache Alhada, ministre de l’Intérieur, annonçant également 468 arrestations depuis mardi, « y compris certains hommes politiques ».
L’opposant Hama Amadou, accusé par le pouvoir d’être à l’origine des troubles qui ont suivi la proclamation des résultats de la présidentielle est détenu depuis vendredi dans les locaux de la police où il s’était lui-même livré. Cette situation « pour le moment peut être gérable, contrôlable », pourvu que les suffrages exprimés par les citoyens reflètent » les résultats des urnes, a martelé Mahamane Ousmane.
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