Tunisie : la fusion PSA-Fiat met-elle le groupe Loukil en danger ?
La perte de la distribution des véhicules Citroën et DS risque de porter un gros coup à un groupe déjà fragilisé par un endettement important et la chute de ses revenus. Mais les frères Walid et Bassem Loukil s’efforcent de trouver une parade.
![Bassem et Walid Loukil © HICHEM](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/03/11/jad20210311-eco-loukil.jpg)
Bassem et Walid Loukil © HICHEM
La perte de trop ? En annonçant unilatéralement qu’UADH (Universal Auto Distributors Holding) n’était plus, depuis le 31 décembre 2020 – le revendeur officiel des véhicules Citroën et DS, Stellantis – créé le 16 janvier 2021 de la fusion du groupe français PSA et de Fiat Chrystler Automobiles – a fragilisé encore un peu plus le groupe Loukil (automobile, industrie, agriculture, etc.).
Le chiffre d’affaires – 520 millions d’euros en 2018 – du groupe familial fondé en 1976 par Mohamed Loukil dépend, en effet, à 40 % de sa holding UADH, qui gère également les marques Mazda, Foton et Renault Trucks en Tunisie.
« Il est de notoriété qu’UADH traverse une phase difficile, commente un banquier influent de la place. La dette s’est accumulée de manière disproportionnée. Des réunions ont lieu à la Banque centrale pour trouver des solutions auprès des banques créancières de la holding et du groupe Loukil. »
Trésorerie en berne
Entre 2019 et 2020, la trésorerie nette des activités consolidées d’UADH est passée de 7,9 millions de dinars à 2 millions de dinars (de 2,4 millions d’euros à 608 000 euros). Sur la même période, les revenus de la branche concession automobile ont chuté de 40 %. Un effondrement que la pandémie n’explique pas entièrement, car, dans le même temps, les immatriculations ont progressé de 1 % en Tunisie.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
Les plus lus
- Au Gabon, bars et discothèques peinent encore à passer la nuit
- Photographie : 1904, l’horreur de la colonisation du Congo dans l’objectif de la missionnaire Alice Seeley Harris
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Achille Mbembe : « En France, la parole raciste a cessé d’être considérée comme scandaleuse »