Algérie : Farid Zinedine Bencheikh, un homme de lettres à la tête de la sûreté nationale
Criminologue, auteur de plusieurs ouvrages sur le terrorisme et le crime organisé, le nouveau patron de la Direction générale de la sureté nationale (DGSN) présente un profil plutôt atypique par rapport à ses prédécesseurs.
![Farid Bencheikh, à la tête de la direction générale de la sureté nationale (DGSN). © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/03/17/jad20210317-mmo-algerie-dgsn-faridbencheikh.png)
Farid Bencheikh, à la tête de la direction générale de la sureté nationale (DGSN). © DR
En Algérie, le poste de directeur général de la sureté nationale est un siège hautement éjectable. Khalifa Ounissi, qui l’occupait depuis août 2019, vient d’en faire l’expérience, en se faisant débarquer sans ménagement au profit de Farid Zinedine Bencheikh.
Inspecteur régional de la région Centre de la sûreté nationale depuis septembre 2019, Bencheikh a été installé le 16 mars dans ses nouvelles fonctions en présence de son prédécesseur. Au cours de son allocution à l’occasion de l’installation du nouveau patron de la Direction générale de la sureté nationale (DGSN), le ministre de l’Intérieur a expliqué, sans ironie, que le remplacement de Khalifa Ounissi intervient en « consécration de l’alternance aux postes de responsabilité ».
Série de limogeages
Plus que l’alternance, cette institution a connu une succession de turbulences et de turn-over au cours des trois dernières années dans un contexte politique et sécuritaire marqué par les marches et les manifestations des Algériens pour réclamer la fin du système.
Khalifa Ounissi est ainsi le quatrième patron de la police à être limogé en moins de trois ans, après Abdelkader Kara Bouhadba, qui n’est resté en poste que sept mois – entre février et août 2019 -, avant d’être remercié au lendemain du concert à Alger du chanteur Soolking, en marge duquel une bousculade a fait cinq morts. Abdelkader Kara Bouhadba avait lui-même pris la place de Mustapha Lahbiri, au cœur de la contestation populaire contre le cinquième mandat du président Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019.
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