Niger : le baptême du feu de Mohamed Bazoum
Alors qu’il prendra officiellement les rênes du Niger le 2 avril, Mohamed Bazoum a déjà dû faire face à deux attaques terroristes très meurtrières et doit répondre à l’appel à la désobéissance civile lancé par l’opposition.
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Une série de deuils. Depuis janvier, le quotidien des Nigériens est rythmé par les sanglantes attaques menées par l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), le long de sa frontière avec le Mali. Dans l’après-midi du 21 mars, ce sont les localités d’Intezayane, Bakorat et Woursanat, dans le département de Tillia (région de Tahoua) qui ont été frappées. Bilan, toujours provisoire : 137 morts, selon le gouvernement.
Six jours plus tôt, les jihadistes de l’EIGS avaient attaqué plus au Sud, dans la région de Tillabéri, dans la zone de Banibangou. Massacrant des habitants et incendiant des véhicules, ils avaient cette fois fait 66 morts. Le 2 janvier encore, dans la même région et entre les deux tours de l’élection présidentielle, cent personnes avaient été tuées dans les attaques de deux villages de la commune de Mangaïzé.
« En prenant dorénavant systématiquement les populations civiles pour cibles, ces bandits armés franchissent une étape de plus dans l’horreur et la barbarie », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourahamane, ce 22 mars. Présentant ses condoléances, Mohamed Bazoum, dont l’élection à la présidence a été confirmée le 21 mars par la Cour constitutionnelle, a quant à lui dénoncé la « barbarie » des terroristes « contre les paisibles populations civiles ».
Pas d’état de grâce
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