Djibouti : les menaces des shebabs contre Guelleh, la France et les États-Unis prises très au sérieux
À deux semaines de la présidentielle, le chef des jihadistes somaliens a appelé à frapper « les intérêts américains et français » à Djibouti. Les autorités prônent « la vigilance absolue ».
![Des shebab dans un village de la région de Shabeellaha Hoose, à 25 km de Mogadiscio, en 2011 © ABDURASHID ABDULLE/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/03/29/jad20210329-ass-djibouti-shebabs-3.jpg)
Des shebab dans un village de la région de Shabeellaha Hoose, à 25 km de Mogadiscio, en 2011 © ABDURASHID ABDULLE/AFP
Les Shebabs ont soigné leur timing. Deux semaines exactement avant le premier tour de l’élection présidentielle, organisé le 9 avril, les jihadistes somaliens se sont invités dans la campagne à Djibouti. Dans une vidéo diffusée le 27 mars, leur chef, Ahmad Umar Abu Ubaidah, attaque nommément le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG), qu’il accuse d’avoir « transformé Djibouti en une base militaire d’où chaque guerre contre les musulmans en Afrique de l’Est est planifiée et exécutée ». Il appelle aussi les jeunes à « faire des intérêts américains et français à Djibouti » la priorité de leurs cibles.
« Ne pas surréagir »
Les autorités se sont pour l’instant refusées à commenter officiellement l’intervention des islamistes somaliens affiliés à Al-Qaïda, « mais nous prenons évidemment cette menace très au sérieux », assure un conseiller à la présidence joint par téléphone. Les mesures de sécurité, déjà resserrées pour lutter contre la propagation du Covid-19, ont été renforcées aux frontières « pour être certain que toute personne entrant sur le territoire est contrôlée ».
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
Les plus lus
- Au Gabon, bars et discothèques peinent encore à passer la nuit
- Photographie : 1904, l’horreur de la colonisation du Congo dans l’objectif de la missionnaire Alice Seeley Harris
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Achille Mbembe : « En France, la parole raciste a cessé d’être considérée comme scandaleuse »