Somalie : l’Union africaine condamne l’extension du mandat du président
Après l’extension du mandat du président somalien, condamnée par l’Union africaine, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi une nouvelle déclaration appelant les parties « à reprendre le dialogue de toute urgence ».
![Le président somalienMohamed Abdullahi Mohamed, le 22 février 2017. © Farah Abdi Warsameh/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/09/27/38923hr_.jpg)
Le président somalienMohamed Abdullahi Mohamed, le 22 février 2017. © Farah Abdi Warsameh/AP/SIPA
« Les membres du Conseil de sécurité sont profondément préoccupés par l’impasse politique qui se poursuit et le désaccord persistant entre les dirigeants politiques somaliens sur le modèle à retenir pour organiser des élections », souligne la déclaration. Le 31 mars, le Conseil de sécurité, à l’issue d’une réunion convoquée en urgence, avait déjà appelé les autorités somaliennes à résoudre le blocage lié au processus électoral.
Le 12 avril, le Parlement somalien a voté l’extension pour deux ans du mandat du président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, expiré en février, et prévoyant une élection au scrutin universel direct en 2023.
Cette décision a été condamnée par l’Union africaine vendredi. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA demande également au président de la commission de l’Union africaine de nommer et de dépêcher un envoyé spécial en Somalie en vue de trouver « un compromis mutuellement acceptable ».
Impasse politique
Le président du Sénat somalien avait jugé inconstitutionnel le texte voté par les députés – et signé le lendemain par le président Farmajo – tandis que plusieurs partenaires du pays, États-Unis et Union européenne en tête, appelaient à la tenue d’élections le plus rapidement possible.
Le pays était censé organiser fin 2020-début 2021 des élections au suffrage universel direct, qui auraient été les premières depuis des législatives en 1969, juste avant le coup d’État de Siad Barre la même année. Mais l’organisation de ce scrutin a achoppé sur de multiples désaccords politiques et surtout pour des raisons sécuritaires.
Afin de sortir de l’impasse, un accord avait été conclu le 17 septembre entre le président Farmajo et cinq leaders régionaux, prévoyant des élections présidentielle et législatives au suffrage indirect : des délégués spéciaux choisis par de multiples chefs de clans devaient élire les parlementaires qui votaient ensuite pour le président.
Pour le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, cet accord « demeure la base (de travail) et le chemin le plus viable pour la tenue, en temps opportun, d’élections crédibles et transparentes en Somalie ».
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