Tchad : le MPS a-t-il perdu la main après la mort d’Idriss Déby ?

Peu représenté dans le gouvernement de transition nommé après le décès d’Idriss Déby Itno, le Mouvement patriotique du salut est-il passé de position de dominant à celle d’opposant ? En coulisses, ses cadres historiques s’inquiètent.

Mahamat Idriss Déby, fils d’Idriss Déby Itno, le 20 avril 2021 sur les écrans de la télévision nationale tchadienne. © Chad TV/Reuters TV

Mahamat Idriss Déby, fils d’Idriss Déby Itno, le 20 avril 2021 sur les écrans de la télévision nationale tchadienne. © Chad TV/Reuters TV

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 5 mai 2021 Lecture : 4 minutes.

Le 4 mai, Mahamat Zene Bada est officiellement passé à l’offensive. Le secrétaire général du Mouvement patriotique du Salut (MPS, au pouvoir avant le décès d’Idriss Déby Itno) a fait savoir par un communiqué à Mahamat Idriss Déby, chef du Conseil militaire de transition (CMT) et fils du chef de l’État défunt, qu’il « exige[ait] », au nom de son parti, que les membres du gouvernement de transition actuel ne puissent pas se présenter aux prochaines élections.

Celles-ci, prévues dans dix-huit mois au maximum, sont censées clore la période de transition. Cependant, selon nos informations, aucune disposition de ce genre n’a été prise lors de la composition de l’équipe gouvernementale et aucune interdiction ne figure dans la charte de transition qui a défini les contours des mois à venir. « Il n’y a pas de sujet : la charte est très claire : elle n’empêche pas les ministres de se présenter », affirme un membre du gouvernement.

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