Mauritanie : Pourquoi l’affaire Aziz préoccupe le président Ghazouani

S’il s’est tenu à l’écart des poursuites judiciaires engagées contre son prédécesseur, le chef de l’État doit désormais éviter que ce dossier ne monopolise trop longtemps l’attention de ses concitoyens et parasite son action.

Mohamed Ould Ghazouani à l’aéroport de Brazzaville, le 30 janvier 2020. © Agence mauritanienne d’information

Mohamed Ould Ghazouani à l’aéroport de Brazzaville, le 30 janvier 2020. © Agence mauritanienne d’information

Publié le 25 mai 2021 Lecture : 7 minutes.

Mohamed Ould Ghazouani à l’aéroport de Brazzaville, le 30 janvier 2020. © Agence mauritanienne d’information
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Ghazouani face au cas Aziz

Alors que les relations avec son prédécesseur, Mohamed Ould Abdelaziz, se sont considérablement dégradées, le chef de l’État doit répondre à l’impatience de ses concitoyens, tant sur le plan du dialogue politique que sur celui de la crise économique, amplifiée par la pandémie de Covid.

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À Nouakchott, ce 27 avril, la nuit a enveloppé les dunes depuis plusieurs heures, mais la lumière continue de jaillir des téléphones portables. Les yeux sont rivés sur les écrans. Mohamed Ould Abdelaziz a beau être honni aujourd’hui par une grande partie de la classe politique, de l’intelligentsia, du monde des affaires et de la population, sa troisième conférence de presse depuis décembre 2019 – qu’il dit avoir peiné à organiser – n’en focalise pas moins toute l’attention.

Combatif et incisif, l’ancien président continue de se défendre durant plusieurs heures et sans relâche contre les accusations qui le visent. Point par point, il argumente, étaie, nie. À quelques kilomètres de là, se trouve l’homme qui est la principale cible de cette sortie médiatique.

Le chef de l’État Mohamed Ould Ghazouani suit assurément l’événement de près, mais il se gardera du moindre commentaire – il ne s’est d’ailleurs jamais exprimé publiquement sur ce qui est devenu pour lui l’épineuse « affaire Aziz ».

Efforts silencieux

Ce dossier a pris une telle ampleur qu’il monopolise la première partie du mandat du président, porté au pouvoir en juin 2019 et investi en août de la même année, déjà très contrainte par la crise sanitaire (l’exploitation du gaz du gisement de Grand Tortue Ahmeyim, à la frontière mauritano-sénégalaise, a été reportée par le britannique BP à 2023).

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