Sahel : « Négocier avec Iyad Ag Ghaly est un point de désaccord majeur entre Paris et Alger »
Et si Alger revenait de plain-pied dans le dossier sécuritaire sahélien, après plusieurs années d’éclipse ? Le point avec le chercheur algérien Adib Bencherif.
Acteur relativement discret de la crise du Sahel, Alger n’en considère pas moins avec inquiétude l’évolution de la situation politique et sécuritaire chez ses voisins du sud. En particulier au Mali, où un nouveau coup d’État – le second en moins d’un an – a placé le colonel Assimi Goïta à la présidence malienne. Entre la libération en octobre 2020 d’une centaine de jihadistes contre celle des otages Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin et le versement d’une rançon s’élevant à plusieurs millions de dollars, les critiques ici et là contre les accords d’Alger, les accusations récurrentes de complaisance vis-à-vis du chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) Iyad Ag Ghaly, le dossier sahélien est revenu sur le dessus de la pile du pouvoir et de l’armée.
Lesquels s’estiment insuffisamment écoutés, notamment sur la politique de paiement de rançons aux groupes jihadistes, qu’Alger rejette, et sur une approche plus politique de la crise. Adib Bencherif, professeur adjoint à l’École de politique appliquée de Sherbrooke (Canada), chercheur associé au Sahel Research Group de l’université de Floride (États-Unis) et codirecteur de L’Analyse du risque politique (PUM, 2021) fait le point pour JA.
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