Mines : Sundance croise le fer avec le Cameroun et le Congo
Évincée de son projet d’exploitation de fer à la frontière entre les deux pays fin 2020, la junior australienne les attaque devant les tribunaux arbitraux. Décryptage.
![Mine de fer de Mbalam-Nabeba, au Cameroun. © Cameronn Voice](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/06/11/jad20210611-eco-fer-gisementmbalam-nabeba.png)
Mine de fer de Mbalam-Nabeba, au Cameroun. © Cameronn Voice
C’est un long feuilleton de dix ans qui semble toucher à sa fin pour l’australien Sundance et son projet minier de fer de Mbalam-Nabeba, à cheval sur la frontière entre le Congo et le Cameroun, pour lequel Brazzaville lui a retiré ses droits en décembre 2020, notamment suite à la décision du ministre des Mines Pierre Oba, proche du président Denis Sassou-Nguesso, de « faire le ménage » dans le cadastre minier congolais en évinçant les groupes « n’ayant pas fait leurs preuves » (voir ci-dessous).
Le 31 mai dernier, le groupe extractif piloté depuis ses débuts par le dynamique Giulio Casello, basé à Perth, capitale de l’ouest minier australien, s’est résolu à initier une procédure d’arbitrage contre le Cameroun auprès de la Chambre de commerce internationale de Paris.
Deux mois plus tôt, la junior minière avait lancé une procédure similaire à l’encontre du Congo Brazzaville, mais cette fois-ci à Londres.
Des courriers qui fâchent
« Contrairement à notre situation au Congo, où les relations avec le ministère des Mines sont devenues trop tendues, nous espérions aboutir à un accord à l’amiable avec les autorités du Cameroun, avec lesquelles nous avions entamé des négociations qui nous semblaient bien avancer. Mais la visite de Pierre Oba à Yaoundé, les 30 et 31 mai, et sa rencontre le chef de l’État, Paul Biya, a changé la donne. Il a rallié les dirigeants camerounais à ses théories », regrette Giulio Casello, contacté début juin par Jeune Afrique.
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