Mort de Kenneth Kaunda, le premier président zambien

Le premier président de la République de Zambie, Kenneth Kaunda, père de l’indépendance de l’ancien protectorat britannique qu’il dirigea pendant 27 ans, est mort jeudi à 97 ans, a annoncé le gouvernement.

Kenneth Kaunda, l’ancien président de la Zambie, ici lors des funérailles de Nelson Mandela, le 15 décembre 2013. © Odd Andersen/AP/SIPA

Kenneth Kaunda, l’ancien président de la Zambie, ici lors des funérailles de Nelson Mandela, le 15 décembre 2013. © Odd Andersen/AP/SIPA

Publié le 17 juin 2021 Lecture : 1 minute.

Il est « mort paisiblement » à 14h30 (12h30 GMT) à l’hôpital, a déclaré le secrétaire du gouvernement, Simon Miti, à la télévision nationale. Un deuil de 21 jours a été décrété. L’ancien chef de l’État, surnommé « KK », avait été hospitalisé lundi dans un hôpital militaire de la capitale, Lusaka, pour une pneumonie.

L’actuel président, Edgar Lungu, a exprimé sa « grande tristesse » dans un message publié sur Facebook. « Vous êtes parti au moment où nous nous y attendions le moins », a-t-il posté, regrettant la disparition d’une « véritable icône africaine ».

la suite après cette publicité

« Gandhi africain »

Également surnommé « le Gandhi africain » pour son militantisme non violent, Kenneth Kaunda avait conduit l’ancienne Rhodésie du Nord à l’indépendance sans effusion de sang, en octobre 1964. Se réclamant du socialisme et proche de Moscou, il a dirigé le pays pendant 27 ans, en grande partie sous le régime d’un parti unique dont la mauvaise gestion a provoqué une grave crise économique et sociale. Après de violentes émeutes, il avait accepté des élections libres en 1991 et été battu.

Lorsqu’il était au pouvoir, il a soutenu de nombreux mouvements luttant pour l’indépendance ou contre les pouvoirs tenus par la minorité blanche dans d’autres pays de la région, dont le Congrès national africain (ANC) en Afrique du Sud. Depuis sa retraite en l’an 2000, il mettait son autorité au service de la résolution des crises sur le continent, au Kenya, au Zimbabwe, au Togo et au Burundi.

Il s’était également engagé dans la lutte contre le sida, après avoir annoncé publiquement que l’un de ses fils était mort de la maladie. Sa santé avait décliné après le décès de son épouse Betty en septembre 2012. Ensemble, ils avaient eu neuf enfants.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires