Algérie : Abdelmadjid Tebboune nomme Aymen Benabderrahmane Premier ministre

L’ex-ministre des Finances Aymen Benabderrahmane a été nommé chef du gouvernement ce 30 juin par le président Abdelmadjid Tebboune.

Le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane a fait de la généralisation des services financiers digitaux une grande priorité nationale. © RYAD KRAMDI/AFP

Le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane a fait de la généralisation des services financiers digitaux une grande priorité nationale. © RYAD KRAMDI/AFP

Publié le 30 juin 2021 Lecture : 2 minutes.

Le successeur d’Abdelaziz Djerad est désormais connu, après le scrutin législatif du 12 juin, remporté par le Front de libération nationale (FLN) avec 98 sièges sur les 407 que compte l’Assemblée nationale. Il s’agit du désormais ex-ministre des Finances Aymen Benabderrahmane.

Ce dernier, gouverneur de la Banque centrale d’Algérie entre 2019 et 2020, avait hérité en juin 2020 du portefeuille d’Abderrahmane Raouya à la faveur d’un remaniement ministériel opéré par le chef de l’État. Il a notamment été délégué de l’Algérie auprès du Fonds monétaire international (FMI) de 2002 à 2004. De 2006 à 2017, il était directeur général des impôts.

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Né en 1960 à Mostaganem, Aymen Benabderrahmane est titulaire d’une licence de droit obtenue à l’université d’Alger et d’un diplôme de l’École nationale des finances publiques de Clermont-Ferrand.

Méconnu du grand public

La décision du président algérien intervient après le scrutin législatif anticipé qu’il avait appelé de ses vœux en début d’année, afin de tourner la page d’une législature héritée de l’ère Bouteflika.

Le nouveau Premier ministre, qui a fait l’essentiel de sa carrière dans les finances publiques, possède un profil de technocrate

Alors que le Mouvement pour la paix et la société (MSP, islamistes) avait dans un premier temps revendiqué la victoire, c’est finalement l’ex-parti unique, le FLN, qui a été déclaré vainqueur.

Le président Tebboune, au cours de ses consultations avec les partis qui ont obtenu des sièges dans la nouvelle Assemblée, a conditionné la participation au gouvernement à l’adhésion à son programme politique, énoncé sur 54 points lors de sa campagne présidentielle en 2019.  Le leader du MSP – qui est arrivé troisième du scrutin avec 65 députés élus – Abderrazak Makri a décliné plus tôt dans la semaine la proposition du président de participer au nouveau gouvernement. Tout porte à croire qu’une fois la nouvelle Assemblée installée, une majorité présidentielle se dégagera pour soutenir ce programme. Cette coalition new look sera constituée du FLN, du RND (58 sièges) et des députés indépendants (84 sièges), soit 227 sièges.

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Le nouveau Premier ministre, au profil de technocrate et largement méconnu du grand public, sera chargé de « poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile en prévision de la constitution du gouvernement dans les plus brefs délais », selon le communiqué de la présidence.

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