Famille, chefs d’État, francs-maçons… Le réseau très VIP de Le Drian, de Paris à Abidjan
Le ministre de la Défense puis des Affaires étrangères s’est constitué un carnet d’adresses d’exception sur le continent. De la biométrie à l’armement, de Lorient à Bamako, le Breton s’est mis au service d’un business où se mêlent les intérêts nationaux, régionaux et, parfois, familiaux.
Le patron du Quai d’Orsay a-t-il fait jouer ses réseaux et son entregent pour favoriser les intérêts de son fils Thomas et des entreprises de sa région d’origine, la Bretagne ? D’Abou Dhabi à Bamako en passant par Paris, enquête sur un ministre VRP.
Sera-t-il encore ministre des Affaires étrangères dans quelques jours ? Alors que Paris bruisse de rumeurs de remaniement ministériel, après des élections régionales ratées pour la majorité d’Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian fait encore figure de parrain de l’actuelle équipe gouvernementale. Ministre de la Défense deFrançois Hollande puis patron de la diplomatie sous son successeur, il a su tisser une toile sans pareille, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
D’Abou Dhabi à Bamako en passant par Paris, le « Duc de Bretagne » a fait jouer ses réseaux pour favoriser les entreprises françaises (de préférence bretonnes) et a su user de son influence auprès de chefs d’État qui lui accordaient volontiers sa confiance. Jeune Afrique, qui a publié une enquête en deux épisodes sur l’influence du ministre français et sur les activités de son fils Thomas, s’est penché sur les réseaux Le Drian, de la franc-maçonnerie au secteur privé, en passant par un cercle familial omniprésent.
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« Jean-Yves Le Drian – Business, famille, patrie » (1/2). D’Abou Dhabi à Bamako en passant par Paris, « Jeune Afrique » a mené l’enquête sur les possibles liens entre les activités du patron du Quai d’Orsay et celles de son fils Thomas. Premier volet de notre enquête exclusive.
« Jean-Yves Le Drian – Business, famille, patrie » (2/2). En 2015, une entreprise basée en Bretagne, la région d’origine de l’actuel ministre français des Affaires étrangères, obtenait le marché de la fabrication des passeports biométriques au Mali. Selon plusieurs sources, elle aurait bénéficié du soutien actif de celui qui était alors ministre de la Défense.