Burundi : le CNDD-FDD, plus tout-puissant que jamais

Plus d’un an après la disparition de Pierre Nkurunziza et l’investiture d’Évariste Ndayishimiye, le parti présidentiel ne semble ni s’ouvrir ni vouloir changer de ligne… et continue de concentrer tous les pouvoirs.

Meeting du CNDD-FDD dans la province de Rutana, le 10 avril 2021.

Meeting du CNDD-FDD dans la province de Rutana, le 10 avril 2021.

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Publié le 19 juillet 2021 Lecture : 3 minutes.

Le président burundais Évariste Ndayishimiye à Gitega, en juin 2020. © AP Photo/Berthier Mugiraneza
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Burundi : Évariste Ndayishimiye, le pari de l’ouverture

Un an après l’accession d’Évariste Ndayishimiye à la tête du pays, le Burundi commence à changer et tente de revenir sur le devant de la scène. Un retour étape par étape, entre pragmatisme et opportunisme.

Sommaire

En ordre de marche, derrière le chef. Rien n’a vraiment changé au sein du Conseil national pour la défense de la démocratie-Force de défense de la démocratie (CNDD-FDD) qui, depuis 2005, concentre les pouvoirs au Burundi. La révision constitutionnelle de 2018 – mettant fin aux obligations de concertation et d’inclusion de l’opposition – a encore renforcé son contrôle sur les institutions du pays, alors que la disparition inattendue, le 8 juin 2020, de l’ancien président Pierre Nkurunziza, n’a fait qu’élever davantage ce dernier dans le panthéon du parti, et donc de l’État, tant les deux semblent s’être confondus au fil des ans.

Le jour de sa mort est d’ailleurs devenu férié pour les Burundais, appelés à commémorer chaque année celui qui est très officiellement consacré « guide suprême du patriotisme », « en reconnaissance de son engagement pour la défense et la souveraineté nationale », comme le dispose la loi adoptée par le Parlement le 4 juin dernier.

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