Coup de force de Kaïs Saïed, Ennahdha sous le choc : le récit d’une folle journée en Tunisie
Dans la soirée du 25 juillet, le président a annoncé suspendre les activités de l’Assemblée nationale et relever de ses fonctions le chef du gouvernement, Hichem Mechichi. Explications.
![JAD20210726MMO-TUNISIE-002 © 25 juillet 2021 : après la diffusion de la déclaration de Kaïs Saïed, plusieurs milliers de Tunisiens sont sortis dans les rue fêter ce qui ressemble à un « coup d’État constitutionnel » et accueillir les militaires venus s’installer en haut de l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/07/26/jad20210726mmo-tunisie-002.jpg)
JAD20210726MMO-TUNISIE-002 © 25 juillet 2021 : après la diffusion de la déclaration de Kaïs Saïed, plusieurs milliers de Tunisiens sont sortis dans les rue fêter ce qui ressemble à un « coup d’État constitutionnel » et accueillir les militaires venus s’installer en haut de l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.
Les Tunisiens pensaient que la médaille d’or remportée par le nageur Ayoub Hafnaoui sur 400 mètres à Tokyo serait l’évènement saillant de la commémoration de l’avènement de la République, placée sous le signe des revendications populaires. Ils se trompaient : ils allaient être témoins de nombreux rebondissements en crescendo, jusqu’à l’annonce de la décision du président de la République, Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs.
Entre pandémie, canicule et crises multiples, les Tunisiens n’ont pas prêté une grande attention aux manifestations annoncées pour le 25 juillet. Même les plus passifs considéraient que la rue était un exutoire nécessaire pour un ras-le-bol généralisé et justifiaient ainsi les appels à manifester émis par différentes tendances, dont celles pro-Kaïs Saïed. Aucun n’aurait imaginé qu’il s’agissait d’un préambule à un coup d’État.
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