Israël – Union africaine : polémique autour du statut d’observateur de l’État hébreu

Après plusieurs vains essais, Israël a obtenu, le 22 juillet, le statut de membre observateur de l’organisation. Sans que tous les pays membres aient été consultés.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, et Naftali Bennett, le Premier ministre israélien. © Gil Cohen-Magen/Mark Schiefelbein/AP/SIPA/Montage JA

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, et Naftali Bennett, le Premier ministre israélien. © Gil Cohen-Magen/Mark Schiefelbein/AP/SIPA/Montage JA

MARIEME-SOUMARE_2024

Publié le 9 août 2021 Lecture : 6 minutes.

« Nous l’avons appris comme vous, en lisant le communiqué de presse diffusé sur le site de l’organisation ! » Interrogé sur la manière dont il a été informé de l’obtention par Israël d’un statut d’observateur au sein de l’Union africaine, ce diplomate en poste à Addis-Abeba a du mal à cacher son agacement. « Comment le président de la commission peut-il prendre une telle décision sans même consulter les États membres ? »

Depuis que l’ambassadeur israélien Chad Aleli Admasu a présenté ses lettres de créance au président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le 22 juillet, plusieurs membres de l’organisation ont dénoncé une décision « unilatérale » du Tchadien. À la tête de la fronde, une Afrique du Sud « consternée » publiait la première un communiqué dénonçant une « décision injuste et injustifiée » de la commission.

Demande d’explications

« Israël continue d’occuper illégalement la Palestine en faisant fi de ses obligations internationales et des résolutions de l’ONU. La décision de [lui] accorder le statut d’observateur est encore plus choquante en cette année où le peuple opprimé de Palestine a été persécuté par des bombardements destructeurs et la poursuite de la colonisation illégale sur ses terres », a dénoncé Pretoria. Soutien historique de la Palestine, l’Afrique du Sud a aussi sommé Moussa Faki de s’expliquer sur sa décision.

À en croire les pays qui se sont publiquement exprimés sur le sujet, aucune consultation générale n’a été menée auprès des 55 États membres avant que l’accréditation de l’ambassadeur israélien soit actée. Selon nos informations, plusieurs pays du continent, dont l’Afrique du Sud, le Lesotho ou encore l’Algérie, auraient également directement écrit à Moussa Faki pour exprimer leur mécontentement.

Bien s’informer, mieux décider

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