Niger : Mohamed Bazoum à l’épreuve du feu
Élu en février, le président a hérité d’une situation sécuritaire difficile et profite du désengagement français au Sahel pour s’affirmer sur la scène diplomatique régionale. Mais ses détracteurs l’attendent aussi sur d’autres dossiers.
![Premier discours de Mohamed Bazoum au siège du PNDS, le 23 février 2021, après l’annonce des résultats de la présidentielle. © ISSOUF SANOGO/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/08/10/jad20210810-gfniger-ouverture-bazoum-1.jpg)
Premier discours de Mohamed Bazoum au siège du PNDS, le 23 février 2021, après l’annonce des résultats de la présidentielle. © ISSOUF SANOGO/AFP
![Dans le centre-ville de Niamey. © ISSOUF SANOGO/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/08/06/jad20210806-gfniger-decryptage-croissance.jpg)
Niger : la promesse de Niamey
Enjeux sécuritaire, diplomatiques et économiques… Dans quelles conditions démarre la première transition démocratique de l’histoire du pays, scellée par l’élection de Mohamed Bazoum à la présidence ?
C’est un rendez-vous qu’il attendait depuis de longues années. Combien de fois a-t-il regardé, écouté et sans doute envié Mahamadou Issoufou alors que celui-ci s’adressait au peuple nigérien en cette journée du 2 août, fête de l’indépendance du pays ? Cette fois, Mohamed Bazoum est le personnage principal. Élu en février au deuxième tour face à l’opposant et ancien chef de l’État Mahamane Ousmane, l’ancien ministre a gagné le droit de jouer le premier rôle, après avoir occupé une bonne partie des seconds au cours des dix dernières années.
Ce message à la nation, son premier donc, il l’a écrit, relu, corrigé, pesant chaque phrase, chaque concept, à la manière du professeur de philosophie qu’il fut naguère à Tahoua ou à Maradi. Après avoir rendu hommage à son prédécesseur, puis réitéré son engagement pour l’éducation et la bonne gouvernance, le président en vient au cœur de son intervention : la sécurité. Deux jours plus tôt, dans le département de Torodi, à quelques encablures de la frontière avec le Burkina Faso, une attaque terroriste a coûté la vie à dix-neuf militaires nigériens.
L’offensive porte une nouvelle fois la marque de l’État islamique au grand Sahara, qui avait pris soin de disposer des mines artisanales sur certaines voies d’accès au lieu de l’embuscade. À la fin de juillet, déjà, trente-trois villageois avaient été tués dans deux attaques distinctes, plus au nord, près de la frontière malienne, dans une région de Tillabéri qui a pris depuis de longs mois des airs de zone de guerre.
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![Dans le centre-ville de Niamey. © ISSOUF SANOGO/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/08/06/jad20210806-gfniger-decryptage-croissance.jpg)
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