Bouteflika ou l’art du paradoxe

Décédé le 17 septembre 2021 et inhumé au cimetière des héros de la guerre d’indépendance mais avec moins d’honneurs que ses prédécesseurs, l’ex-président algérien aura été jusqu’au bout une personnalité controversée.

Abdelaziz Bouteflika, ici ministre de la Jeunesse et des Sports, le 27 septembre 1962. © JA ARCHIVES

Abdelaziz Bouteflika, ici ministre de la Jeunesse et des Sports, le 27 septembre 1962. © JA ARCHIVES

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  • Moussaab Hammoudi

    Chercheur en sciences politiques à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Paris

Publié le 9 octobre 2021 Lecture : 4 minutes.

En Algérie, lorsqu’on évoque Abdelaziz Bouteflika, on retient avant tout sa longévité-record au pouvoir. Vingt ans de règne (1999-2019), jalonnés de paradoxes érigés en doxa – voyez dans cette formulation une insistance plutôt qu’un pléonasme.

Militant de l’Armée de libération nationale (ALN) durant la guerre d’Algérie, il fait pourtant le  choix de s’établir à l’extérieur du pays plutôt que dans les maquis, et devient l’un des hommes clés de « l’armée des frontières » du colonel Houari Boumédiène.

Ruse et diplomatie

La suite est connue : au sortir de la guerre de libération, le Cercle de Oujda « confisque » l’indépendance et renverse les civils, en l’occurrence le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), qui préparait son assemblée constituante. Bouteflika était de ceux pour qui un régime où les militaires primaient sur les civils était une garantie de liberté…

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