Tunisie : Najla Bouden, caution féminine de Kaïs Saïed ?
La nomination de Najla Bouden à la tête du gouvernement est-elle simplement la consécration d’une femme compétente ou aussi, au vu du contexte, la traduction d’un « féminisme de façade » ?
C’est avec une annonce inédite que les Tunisiens ont entamé leur semaine, ce 29 septembre. La Tunisie a mis, enfin, un nom et un visage sur son nouveau chef du gouvernement, qui s’avère être une cheffe : Najla Bouden, professeure universitaire de géologie, diplômée de l’école des Mines, à Paris. Elle a été chargée par le président de la République Kaïs Saïed de former un nouveau gouvernement.
Sur les 19 Premiers ministres ou chefs de gouvernement qu’a connus la Tunisie depuis 1956, c’est la première fois qu’une femme est nommée à ce poste.
Si la primature a déjà été confiée à des femmes en Afrique, dans au moins une dizaine de pays (Sénégal, Mali, Mozambique, São Tomé et Príncipe, Rwanda, Madagascar, République centrafricaine, Togo, Gabon, Namibie), Najla Bouden est la première femme à prendre la tête d’un gouvernement dans un pays arabe.
Dans le monde musulman, il y avait eu le précédent pakistanais avec Benazir Bhutto, qui avait été Première ministre de 1988 à 1990, puis de 1993 à 1996.
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