Algérie : Saïd Bouteflika admet que le pouvoir a protégé Chakib Khelil

Lors de son procès pour « interférence dans le travail de la justice », qui s’est conclu le 12 octobre, le frère du défunt président a confirmé que l’ancien ministre de l’Énergie, visé par un mandat d’arrêt international, avait bénéficié de protections au plus haut sommet de l’État. 

Chakib Khelil et Abdelaziz Bouteflika, en décembre 2008. © Zohra Bensemra/REUTERS

Chakib Khelil et Abdelaziz Bouteflika, en décembre 2008. © Zohra Bensemra/REUTERS

Publié le 13 octobre 2021 Lecture : 4 minutes.

Douze août 2013. Lors d’une conférence de presse, Belkacem Zeghmati, le procureur général d’Alger, annonce le lancement de mandats d’arrêt internationaux contre Chakib Khelil, l’ex-ministre de l’Énergie et des Mines (1999-2010), ainsi que contre sa femme et leurs deux enfants, accusés dans l’affaire de corruption Sonatrach 2.

Les poursuites concernent également un proche de Khelil, Farid Bedjaoui, principal intermédiaire dans l’affaire des pots-de-vin qu’aurait versés la société italienne Saipem afin d’obtenir des contrats dans le secteur des hydrocarbures en Algérie.

« Comment humilier un ministre d’État au journal de 20h ? », s’est offusqué Saïd Bouteflika.

De son lit d’hôpital aux Invalides, à Paris, le président Bouteflika, peiné, voit de loin son ami d’enfance plongé dans la tourmente. Dès son retour au pays, il prend les choses en main…

Depuis, Tayeb Louh, l’ex-ministre de la Justice, Saïd Bouteflika, le frère du président déchu, ainsi que plusieurs magistrats, accusés d’« abus de fonction » et d’« interférence dans le travail de la justice », ont dû répondre de leurs actes. Leur procès, qui s’est conclu le 12 octobre 2021, a révélé les détails d’une intervention du plus haut sommet de l’État dans le cours de la justice.

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