Abdelouahab Fersaoui : « Le pouvoir algérien a opté pour la fuite en avant »
Organisation emblématique de la lutte démocratique, le Rassemblement actions jeunesse (RAJ) a été dissous sur décision de justice. Entretien avec Abdelouahab Fersaoui, le président de l’association.
Le 13 octobre, le tribunal administratif d’Alger a mis fin à l’existence du Rassemblement actions jeunesse (RAJ), une ONG qui s’est tenue au premier rang du mouvement du Hirak. Une sanction administrative qui fait suite à une plainte du ministère de l’Intérieur lui reprochant « d’agir en violation de la loi sur les associations ».
Le RAJ, qui rejette ces accusations « basées essentiellement sur les activités publiques de l’association durant le Hirak », compte introduire une requête d’annulation de la dissolution auprès du Conseil d’État. Plusieurs membres du RAJ ont déjà fait l’objet de poursuites judiciaires.
Jusqu’à neuf d’entre eux ont été incarcérés, dont son président Abdelouahab Fersaoui, la quarantaine, condamné à une année de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire national ». Arrêté en octobre 2019, lors d’une manifestation de soutien à des détenus du Hirak, Fersaoui a purgé six mois de prison, qui ont correspondu à la peine prononcée en appel.
Sous la direction de Abdelouahab Fersaoui, le RAJ a tenté de réunir un grand nombre d’acteurs politiques et de la société civile actifs dans le Hirak, autour d’une feuille de route commune. La dissolution de cette association emblématique, née après les événements d’octobre 1988 vise selon son président, à « faire taire toute voix discordante, et toute expression libre ». Rencontre avec Abdelouahab Fersaoui.
Bien s’informer, mieux décider
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