RD Congo : pourquoi Yuma en veut-il tant à Matata ?

Albert Yuma, le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), a lancé une violente charge contre la politique économique d’Augustin Matata Ponyo, le Premier ministre de la RD Congo, dans ses voeux du 30 janvier. Explications et décryptage.

Albert Yuma est le président du conseil d’administration de la Gécamines. © DRAlbert Yuma est le président du conseil d’administration de la Gécamines.

Albert Yuma est le président du conseil d’administration de la Gécamines. © DRAlbert Yuma est le président du conseil d’administration de la Gécamines.

Publié le 17 février 2014 Lecture : 1 minute.

Dans son discours de voeux, le 30 janvier, Albert Yuma, le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), a lancé une violente charge contre la politique économique d’Augustin Matata Ponyo, le Premier ministre. Sans ménagement, il a remis en cause les chiffres officiels de la croissance et déploré la persistance du sous-emploi et de la pauvreté. Des critiques d’autant plus remarquées que les discussions en vue de la formation du nouveau gouvernement se poursuivaient au même moment.

Kamoto

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Yuma passant pour un proche de Joseph Kabila, originaire comme lui du Nord-Katanga, certains en ont conclu que l’opération avait été concertée avec lui. « Faux », rétorque-t-on à la primature, où l’on insiste au contraire sur l’excellence des relations entre le président et le chef du gouvernement.

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Et où l’on suggère une autre explication : Yuma, qui préside aussi le conseil d’administration de la Gécamines, la compagnie minière d’État, n’aurait pas digéré que Matata s’oppose, en octobre 2013, à la vente de 20 % du capital d’une filiale du groupe, Kamoto Copper Co. (KCC).

L’annonce avait pris les autorités de la RD Congo de court, car cette décision de la Gécamine avait été prise, comme Jeune Afrique l’a révélé, sans que le gouvernement, ni la Présidence de la République n’aient été informés, alors que l’État est l’actionnaire unique de la Gécamines. Suite à la levée de bouclier qui a suivi cette annonce, la Gécamines a dû confirmer avoir lancé un appel d’offres, puis indiquer… pouvoir toujours revenir sur sa décision.

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