Tunisie : Kaïs Saïed, francophone réfractaire 

Après le nouveau report du Sommet de l’organisation internationale de la Francophonie et les propos polémiques de l’ancien président Moncef Marzouki, « la question française » a brusquement ressurgi dans le débat politique. Explications.

Le président Kaïs Saïed, le 23 octobre 2019, au palais de Carthage. © Ons Abid

Le président Kaïs Saïed, le 23 octobre 2019, au palais de Carthage. © Ons Abid

Publié le 29 octobre 2021 Lecture : 7 minutes.

Depuis la fin de son mandat, en 2014, l’ancien président Moncef Marzouki, 76 ans, joue à nouveau la partition de l’opposant, qu’il a déclinée sur tous les modes sous le régime Ben Ali. Le 9 octobre, le fondateur du Congrès pour la République (CPR) a ainsi donné de la voix lors d’une manifestation à Paris et franchi, aux yeux de nombreux Tunisiens qui ont pris l’habitude de le surnommer « tartour » (« l’insignifiant »), un pas de plus dans la provocation.

Il a ainsi appelé à la révolte contre la dictature et exigé le retour d’une démocratie qu’il estime confisquée depuis le passage en force du président Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, et la mainmise qu’il a établie sur le pouvoir. Un message somme toute audible, si ce n’est qu’il appelle « le gouvernement français à rejeter tout appui à ce régime et à cet homme qui ont comploté contre la révolution et qui ont aboli la Constitution ». Ce qui n’aurait été, en d’autres temps, qu’un non-événement, prend aujourd’hui les allures d’une affaire d’État.

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