Procès Sankara : ce que le général Diendéré a dit devant le tribunal militaire
C’est la première fois depuis l’ouverture du procès historique des assassins présumés de Thomas Sankara et ses compagnons que cet homme-clé est interrogé. En l’absence de Blaise Compaoré, il fait figure de principal accusé.
Ancien chef d’État major particulier de Blaise Compaoré auquel il resta fidèle jusqu’à la fin de son règne en octobre 2014, longtemps, Gilbert Diendéré n’a pas été inquiété pour son rôle présumé dans l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara en 1987. Le passé l’a finalement rattrapé. En l’absence de son ancien patron, exilé à Abidjan, cet homme qui fut autrefois l’un des plus puissants et des mieux renseignés du Burkina Faso fait figure de principal accusé de ce procès historique ouvert il y a un mois.
Vêtu d’une tenue de combat, Gilbert Diendéré, dont l’audition était très attendue, a comparu en prisonnier ce mardi 9 novembre – il a déjà été condamné à 20 ans de prison pour son implication dans le putsch raté de septembre 2015 et purge actuellement sa peine à la Maison d’arrêt et de correction (Maca).
Il a dit « sa » vérité
Le général s’est d’abord incliné à la mémoire des treize victimes – Sankara et douze compagnons – de ce funeste jour d’octobre 1987 qui fragilisent depuis plus de 34 ans le Burkina Faso. Après quoi, il a immédiatement réfuté les charges d’attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat, recel de cadavre et subornation de témoin retenues contre lui, et plaidé non coupable. Le général Gilbert Diendéré a dit sa version des événements.
On entendait des rumeurs sur Sankara et Compaoré
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