RDC : la sécurité, parent pauvre d’un budget à 10 milliards de dollars
Le budget 2022 présenté par le Premier ministre Sama Lukonde a été déclaré recevable par les députés, mais au prix d’âpres débats. Et la polémique sur la répartition des fonds publics persiste.
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Kash
Caricaturiste, bédéiste et peintre congolais installé à Kinshasa.
Publié le 22 novembre 2021 Lecture : 1 minute.
Un peu plus de 20 000 milliards de francs congolais (soit environ 10 milliards de dollars). C’est le montant du budget 2022 que les députés congolais ont déclaré recevable à l’issue d’une plénière aux allures de marathon qui n’a connu son épilogue qu’au petit matin, ce vendredi 19 novembre.
Situation sécuritaire catastrophique
En hausse de 41,8% par rapport à 2021, le budget 2022, s’il a obtenu l’aval de l’Assemblée, a soulevé de nombreuses questions. Plusieurs députés ont notamment fustigé la répartition inégale des fonds publics entre les différents secteurs. La sécurité fait figure de parent pauvre : malgré la situation sécuritaire catastrophique dans l’est du pays, les crédits alloués à la Défense ne représentent que 3,95% du budget global.
À la tribune, Sama Lukonde a botté en touche, affirmant ne pas vouloir dévoiler le détail de l’utilisation programmée de ces fonds « pour respecter le caractère confidentiel de ce secteur stratégique ». Quant à la faible part qui lui est consacrée, le Premier ministre a insisté : « Par rapport à l’exercice 2021, les secteurs de la Défense nationale et de la Sécurité connaissent respectivement des accroissements des crédits de l’ordre de +22,62% et +32,47%. »
Il a également précisé que « d’autres dépenses liées au secteur de la sécurité, considérées comme dépenses de souveraineté, sont exécutées sur d’autres lignes de crédits logées au ministère du Budget ». Mais sans donner de détails.
Pas sûr que la Commission économique, financière et de contrôle budgétaire, qui doit encore toiletter le texte, parviendra à réduire ces déséquilibres.
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