Au Maroc et au Sénégal, Ibrahim Hachane et Kalista Sy, le combat face aux conservatismes

« Game changers » 4/7. L’un est avocat au Maroc, l’autre scénariste au Sénégal. Tous deux ont, dans leur domaine, contribué à faire bouger les lignes face aux conservatismes sur la question du droit des femmes.

Ibrahim Hachane et Kalista Sy © Stéphanie Scholz/Colagène

Ibrahim Hachane et Kalista Sy © Stéphanie Scholz/Colagène

MEHDI-BA_2024

Publié le 9 décembre 2021 Lecture : 5 minutes.

Ces « Game changers » représentent la jeunesse, l’inventivité pionnière et le courage politique. © Stéphanie Scholz/Colagène
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Game changers : sécurité, justice, climat… Ces Africains qui transforment le continent

Ils sont courageux et déterminés. Se battent pour une Afrique plus moderne, plus juste, plus innovante et fière d’elle-même. Portraits de ces « Game changers », pionniers qui tirent le continent vers le haut.

Sommaire

Ibrahim Hachane, envers et contre tout

Ibrahim Hachane, avocat pénaliste, membre de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) © Stéphanie Scholz/Colagène

Ibrahim Hachane, avocat pénaliste, membre de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) © Stéphanie Scholz/Colagène

Fils de Dar Ould Zidouh – une commune rurale située dans le centre du Maroc, au pied du Moyen-Atlas – et « fier de l’être », Ibrahim Hachane, tout juste quadragénaire, est un battant qui ne lâche rien, jamais. En août 2018, le Maroc découvrait avec effroi le calvaire de Khadija Ouakkarou.

À l’époque, la jeune fille de 17 ans avait raconté dans une vidéo publiée sur la Toile comment elle avait été kidnappée, séquestrée, violée, violentée et tatouée de force sur l’ensemble du corps par treize hommes âgés de 15 à 29 ans, dans la région de Beni Mellal, le tout pendant deux mois. Dès son dépôt de plainte, Ibrahim Hachane, avocat pénaliste, membre de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) et issu de la même région que l’adolescente, n’a pas hésité à la défendre envers et contre tout.

Pourtant, pour cet homme engagé à gauche et loin des feux des projecteurs de l’axe Casablanca-Rabat, le combat a été éprouvant. Nombreux sont ceux qui ont tout bonnement « abandonné Khadija », selon lui.

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