Cyril Ramaphosa : famille, financiers, alliés politiques… Le réseau du président sud-africain

Rien ne semble atteindre le président sud-africain. Depuis la fin de l’apartheid en 1994, il joue un rôle majeur au sein de l’ANC et de la scène politique du pays en général. Voici ceux qui lui permettent de se maintenir au pouvoir.

Le réseau de Cyril Ramaphosa. © Montage JA

Le réseau de Cyril Ramaphosa. © Montage JA

Publié le 26 décembre 2021 Lecture : 9 minutes.

Cyril Ramaphosa a grandi à Soweto dans une famille de la classe moyenne, son père était policier. Il a fait des études de droit et s’est servi de sa formation pour contribuer à la création de l’Union nationale des mineurs (NUM) au début des années 1980. C’est à cette époque qu’il a tissé de nombreux liens qui perdurent aujourd’hui.

Secrétaire général du Congrès national africain (ANC) en 1994, il a été à la tête des négociations pour les premières élections nationales non raciales au suffrage universel direct. Mais il s’est tourné vers le privé lorsque Thabo Mbeki a remporté le poste de vice-président du parti et s’est positionné pour succéder à Nelson Mandela comme président du pays en 1999.

Ramaphosa a fondé la société Shanduka (dont le nom signifie « changement » en venda, sa langue maternelle), qui a investi dans des domaines aussi variés que les mines, la finance, la publicité, le secteur informatique, l’immobilier, les télécommunications ou encore le commerce. En 2012, il a commencé à mettre en veille ses intérêts quand il a été nommé vice-président de l’ANC, avant de devenir celui de l’Afrique du Sud à l’issue des élections de 2014.

Sa collecte de fonds pour sa campagne « CR17 », en vue d’être élu à la tête de l’ANC en 2017, a fait polémique. Afficher son ambition et faire activement campagne pour diriger le parti, sans parler de lever des fonds, était tabou au sein de la formation jusqu’à récemment – un héritage de l’époque où il s’agissait d’un mouvement de libération clandestin.

La transparence n’est pas toujours de mise en matière de finances. L’identité des donateurs de Ramaphosa a été divulguée dans des relevés bancaires obtenus par le procureur Busisiwe Mkhwebane aux fins d’une enquête sur ses sources de financements, qui avaient été placés sous scellé par un tribunal mais ont été communiqués aux médias.

En dépit de son passage dans le monde des affaires, où il a tiré profit des avancées obtenues par l’ANC en faveur de l’émancipation économique des Noirs, il est avant tout un homme politique. Selon Michael Spicer, ancien directeur exécutif du géant minier Anglo American et stratège politique, cité par le biographe Anthony Butler, les affaires ont été pour Ramaphosa un outil pour parvenir à ses fins en politique et « une simple étape pratique, constituant un moyen d’accumuler les richesses nécessaires ».

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