Maroc-Sénégal : un axe contre l’extrémisme religieux
L’histoire de la relation entre le Maroc et le Sénégal puise ses racines dans le rayonnement de la confrérie soufie Tijaniyya. Aujourd’hui, ses ramifications se déclinent à l’aune d’intérêts diplomatiques, culturels et sécuritaires.
![École de formation des imams marocains mais aussi tunisiens ou maliens, entre autres, à Rabat. © Hassan Ouazzani pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/12/23/jad20211223-mmo-influencereligieuse-senegal-photo2.jpg)
École de formation des imams marocains mais aussi tunisiens ou maliens, entre autres, à Rabat. © Hassan Ouazzani pour JA
L’immensité du Sahara les sépare – mais bien frêle paraît-elle, balayée par les liens séculaires qui unissent le Maroc et le Sénégal. « Au Sénégal, nous avons grandi avec l’idée que le Maroc était un pays frère », résume le docteur Cheikh El Hadji Abdoulaye Niang, socio-anthropologue au Laboratoire d’anthropologie culturelle de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de Dakar.
Dernier témoignage de cette « fraternité » en marche : l’inauguration à Dakar le 3 décembre de l’Institut de défense du Sénégal, lors de laquelle le président Macky Sall n’a pas manqué de remercier le Maroc « pour avoir bien voulu accompagner les premier pas de cet institut de formation des cadres militaires ». Si la relation très particulière qui lie les deux pays se décline aujourd’hui sur le plan sécuritaire, ce sont d’abord des liens religieux pluri-séculaires qui en constituent le fondement.
« Ce qui se joue aujourd’hui entre les deux pays est plus de l’ordre d’une co-construction de savoirs et d’initiatives que d’une imposition unilatérale d’un modèle par l’un ou l’autre pays », poursuit-il.
Et d’énumérer les domaines dans lesquels la réciprocité s’est tissée au gré des échanges transsahariens depuis le VIIe siècle : savoirs botaniques, coutumes vestimentaires, échanges architecturaux. La suite de l’histoire s’écrit entre le XVIe et le XVIIe siècle.
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