Sénégal : le Sud-Est est-il menacé par la contagion terroriste ?
Un rapport publié récemment insiste sur le fait que l’or exploité artisanalement dans les régions de Kédougou et Tambacounda, le long de la frontière malienne, pourrait notamment servir à financer les groupes armés.
![Des soldats sénégalais patrouillent alors qu’ils participent à un exercice militaire international et annuel appelé Flintlock, à Thiès le 24 février 2016. © SEYLLOU/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/12/23/jad20211223-ass-senegal-sud-vulnerable-photo2.jpg)
Des soldats sénégalais patrouillent alors qu’ils participent à un exercice militaire international et annuel appelé Flintlock, à Thiès le 24 février 2016. © SEYLLOU/AFP
À Kédougou, dans le Sud-Est du Sénégal, les points de contrôle se sont multipliés depuis plusieurs mois le long de la frontière malienne. Les transports en provenance du Mali sont systématiquement filtrés et la moindre activité suspecte scrutée. « Nous ne sommes pas en alerte, mais un dispositif militaire de riposte a été mis en place et il est testé chaque fois que cela est nécessaire », affirme Saer Ndao, gouverneur de cette région qui pourrait bien être l’une des portes d’entrée du terrorisme au Sénégal.
Risque d’implantation
Le pays, qui fait office d’îlot de stabilité dans un Sahel confronté à une grave crise sécuritaire, a jusque-là été épargné par les attaques jihadistes. Toutefois, le Sénégal reste sur ses gardes. Une étude de l’Institut d’études de sécurité (ISS), réalisée conjointement avec le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) et rendue publique le 16 décembre, alerte sur les facteurs de vulnérabilité que présente le Sud-Est aurifère. Des facteurs susceptibles de favoriser « l’implantation [de groupes terroristes actifs au Mali], ainsi que leur accès à des moyens humains, financiers et opérationnels ».
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