Mali : Choguel Maïga peut-il revenir sur les accords militaires signés avec la France ?
Le Premier ministre malien a vivement critiqué les traités militaires qui lient Paris et Bamako, affirmant que le Mali « ne peut même pas survoler son territoire sans l’autorisation de la France ». Souhaite-t-il réellement les amender ou surfe-t-il sur le sentiment anti-français ?
Le Mali face aux sanctions de la Cedeao
Face à Assimi Goïta, accusé de vouloir faire traîner la transition, les chefs d’État de la Cedeao ont décidé, le 12 décembre, de frapper fort : fermeture des frontières, suspension des transactions commerciales et financières, gel des avoirs de l’État malien… Quelles sont les conséquences de ces sanctions ?
Habitué à tenir des propos acerbes à l’endroit de la France, le chef du gouvernement malien s’est fendu, le 15 janvier, d’une nouvelle salve d’attaques. Alors qu’il répète à l’envi que Paris a « empêché l’armée malienne d’entrer à Kidal » et y a créé « une enclave terroriste », puis dénoncé son « abandon en plein vol » dans la lutte contre le terrorisme, Choguel Kokalla Maïga a cette fois-ci remis en cause les fondations mêmes des accords militaires qui lient les deux pays lors d’une interview fleuve diffusée sur les ondes de l’ORTM, au cours de laquelle il a évoqué la coopération militaire avec la Russie, les assises nationales ou encore le calendrier de la transition.
« Accords déséquilibrés »
Principal point de friction évoqué par le Premier ministre lors de cet entretien : l’espace aérien malien. « Nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un État qui ne peut même pas survoler son territoire sans l’autorisation de la France », a-t-il tancé.
Quand les Maliens veulent faire décoller un avion, ils ne demandent pas, ils le font. Ils sont chez eux
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