Locales au Sénégal : Abdoulaye Diouf Sarr, Amadou Hott, Aliou Sall… Les grands perdants de la majorité présidentielle

Plusieurs dizaines de ministres et de hauts fonctionnaires s’étaient lancés dans la course, parfois sans l’aval du président Macky Sall. Mais les résultats provisoires des élections du 23 janvier semblent être mitigés pour la coalition au pouvoir.

Abdoulaye Diouf Sarr, Amadou Hott, Aliou Sall. © Montage JA : Carmen Abd Ali pour JA, DR, Sylvain Cherkaoui pour JA

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Publié le 27 janvier 2022 Lecture : 5 minutes.

Dépouillement des votes lors de l’élection présidentielle de février 2019. © Sylvain CHERKAOUI pour JA
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Locales au Sénégal : les enjeux du scrutin

Ce sont certes des locales qui se tiennent au Sénégal le 23 janvier 2022 mais, pour la majorité comme pour l’opposition, leurs enjeux n’en sont pas moins nationaux. Reportages, analyses, interviews… Retrouvez tous nos articles sur le sujet.

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Que reste-t-il de la puissance de Benno Bokk Yakaar (BBY) à l’issue des élections locales du 23 janvier ? Si, dans un communiqué publié au lendemain du scrutin, la coalition au pouvoir affirme avoir « gagné massivement ces élections », la machine présidentielle perd tout de même du terrain face à la montée en puissance de Yewwi Askan Wi (YAW), la principale coalition de l’opposition.

Benno Bokk Yakaar paie au prix fort ses divisions et les multiples listes parallèles, dont certaines avaient été cautionnées par Macky Sall lui-même. « [L’essentiel est d’]éviter que nos militants ou nos voix soient dispersés », avait expliqué le chef de l’État. Mais cela n’a pas fonctionné à Dakar, où la défaite d’Abdoulaye Diouf Sarr, l’actuel ministre de la Santé, face à l’opposant Barthélémy Dias dans la course pour la mairie centrale a sonné comme un revers cinglant pour la majorité, affaiblie par la candidature dissidente de Mame Mbaye Niang, ministre chef de cabinet de Macky Sall.

La capitale sénégalaise faisait pourtant l’objet de toutes les attentions. Gagner Dakar, qui n’est plus dans l’escarcelle du pouvoir depuis 2009 (elle ne l’était pas sous la présidence d’Abdoulaye Wade, elle ne l’est pas non plus sous celle de Macky Sall), mais aussi sa banlieue, était crucial pour la majorité. BBY avait donc pris toutes les précautions en mettant en selle plusieurs ministres pour arracher une majorité de communes des mains de l’opposition. Sans grand succès.

À Fann-Pont-E-Amitié, au cœur de Dakar, Abdou Karim Fofana, ministre chargé du suivi du Plan Sénégal émergent, n’a rien pu faire face au maire sortant, Palla Samb, qui portait les couleurs de YAW. Idem pour Zahra Iyane Thiam, ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, qui a perdu à Sicap-Liberté malgré le soutien du Caucus des femmes leaders au Sénégal.

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