Coup d’État au Burkina : la Cedeao suspend le pays, mais ne le sanctionne pas (encore)

Les dirigeants ouest-africains se sont concertés ce vendredi 28 janvier, après le putsch qui a renversé Roch Marc Christian Kaboré. Et ont suspendu le Burkina Faso du lieutenant-colonel Damiba de leurs instances. Un nouveau sommet de la Cedeao est prévu le 3 février, juste avant celui de l’Union africaine.

Des manifestants soutenant la junte au pouvoir au Burkina Faso, le 25 janvier 2022 à Ouagadougou. © Jean-Paul Ouedraogo/Xinhua/CHINE NOUVELLE/SIPA

Publié le 28 janvier 2022 Lecture : 1 minute.

Après le coup d’État mené par Paul-Henri Sandogo Damiba et de jeunes officiers, lundi 24 janvier, le Burkina Faso, a été suspendu de la Cedeao vendredi 28 janvier, à l’issue d’un sommet virtuel de cette organisation qui n’a – pour l’instant – pas décidé d’autres sanctions. La Cedeao a également demandé la libération du président déchu, Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée.

Le sommet virtuel, qui a duré environ trois heures, a en outre décidé de l’envoi, samedi 29 janvier à Ouagadougou, d’une mission des chefs d’état-major des armées de la Cedeao, qui sera suivie, lundi 31 janvier, d’une mission ministérielle.

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Un putsch de plus

La Cedeao se trouve dans une situation inconfortable après ce nouveau putsch. Les sanctions prises début janvier à l’encontre de la junte malienne d’Assimi Goïta – très critiquées par les opinions publiques ouest-africaines – n’ont pas suffit à dissuader les soldats burkinabè de passer à l’action. Néanmoins, le nouveau chef du pays a semblé vouloir éviter un bras-de-fer avec ses voisins. La veille de ce sommet, dans sa première allocution depuis sa prise de pouvoir, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba avait déclaré à la télévision nationale que son pays avait « plus que jamais besoin de ses partenaires ».

Disant comprendre les « doutes légitimes » suscités par le coup d’État, il a assuré que le Burkina « continuera à respecter les engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme », en précisant que l’indépendance de la justice serait aussi « assurée ». Le lieutenant-colonel Damiba s’est en outre engagé « au retour à une vie constitutionnelle normale », « lorsque les conditions seront réunies ». Sans préciser d’agenda.

Avec AFP

La Matinale.

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