Libye : pourquoi le processus est bloqué

Après le report sine die de l’élection présidentielle prévue en décembre, le pays se retrouve dans une nouvelle impasse institutionnelle, alors que les tensions sur la scène internationale compliquent un peu plus les discussions entre les puissances impliquées dans le conflit.

Fathi Bachagha (à g.), ministre de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale, et Khalifa Haftar, homme fort de l’Est, à Benghazi, le 21 décembre 2021. © RT

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Publié le 2 février 2022 Lecture : 3 minutes.

Le chaos sécuritaire a pu faire oublier combien le dossier libyen est aussi un capharnaüm institutionnel. Le report sine die, aux airs d’annulation pure et simple, de l’élection présidentielle prévue le 24 décembre 2021 a ajouté de la confusion au désordre.

La Chambre des représentants, installée dans l’Est et dont la législature actuelle a débuté en 2014, ne reconnaît plus dans les faits le gouvernement de Tripoli, à qui il a retiré sa confiance en septembre et qu’il s’emploie à faire tomber au moyen d’alliances opportunistes avec des figures politiques de l’Ouest.

Imbroglio

Le Gouvernement d’union nationale, dont la raison d’être était de mener le pays aux élections de décembre, est toujours en place malgré son échec patent. Le Premier ministre Abdulhamid Dabaiba, qui s’était engagé lors de son investiture en février à ne pas se présenter à la présidentielle, a fini par déposer sa candidature. Chacun réclame une date pour un scrutin qui installerait enfin un exécutif et des dirigeants légitimes, mais la Libye ne dispose ni d’une Constitution ni d’une loi électorale.

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