Burkina Faso : Roch Marc Christian Kaboré, un président lassé du pouvoir
Usé par une situation sécuritaire qui le débordait, l’ancien chef de l’État a tenté en vain d’inverser la tendance. Avant d’être finalement emporté, le 24 janvier, par un putsch que beaucoup pressentaient.
![](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1256,height=628,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2022/02/07/jad20220207-ass-burkina-rochkabore-1256x628-1644231755.jpg)
Roch Marc Christian Kaboré à Ouagadougou, le 15 décembre 2021. © Sophie Garcia/Hans Lucas
Il n’imaginait pas finir ainsi, reclus dans une grande villa de Ouaga 2000. Il n’imaginait pas non plus que l’on oserait un jour mitrailler son convoi. Lors de cette nuit du 23 janvier durant laquelle tout a basculé, quatre gendarmes qui assuraient sa protection ont été grièvement blessés. L’un d’eux a même perdu l’usage de ses jambes. Que ce serait-il passé s’il avait été à bord de ce convoi ? Et surtout, qu’a-t-il fait pour que des militaires osent une telle transgression ? Ces questions, Roch Marc Christian Kaboré continue à se les poser.
Sa chute a été aussi rapide que brutale, mais sans doute l’ancien président éprouve-t-il une forme de soulagement. Celui, d’abord, d’avoir évité un bain de sang. Durant les 24 heures qui ont sonné le glas de son pouvoir, il a tout fait pour l’empêcher. Dans l’après-midi du 23 janvier, en opposant une fin de non-recevoir aux chefs militaires qui lui proposaient d’aller mater les putschistes. Puis, le 24 à la mi-journée, en acceptant de démissionner pour prévenir un affrontement entre ces derniers et sa garde rapprochée.
« Il n’en dormait plus la nuit »
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
Les plus lus
- Au Gabon, bars et discothèques peinent encore à passer la nuit
- Photographie : 1904, l’horreur de la colonisation du Congo dans l’objectif de la missionnaire Alice Seeley Harris
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Achille Mbembe : « En France, la parole raciste a cessé d’être considérée comme scandaleuse »