Cameroun : après la CAN, le temps des prolongations

Le pays organisateur de la Coupe d’Afrique des nations doit désormais se concentrer sur les conséquences financières de l’évènement. Un défi immense que d’autres pays africains n’ont pas su relever.

Le stade Olembé, à Yaoundé, le 25 janvier 2022. © MOHAMED ABD EL GHANY/REUTERS.

Alexis Billebault

Publié le 5 mars 2022 Lecture : 5 minutes.

Vente de maillots de l’équipe de football du Cameroun à Yaoundé, le 5 janvier 2022 © DANIEL BELOUMOU OLOMO/AFP
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Les Camerounais espèrent ne pas attendre encore cinquante ans avant d’accueillir de nouveau la CAN. Dans l’histoire de la compétition, leur pays, qui l’a remportée à cinq reprises (1984, 1988, 2000, 2002, 2017) ne l’avait organisée qu’à une seule occasion, en 1972. Cette année, les Lions indomptables ont terminé à la troisième place, exactement comme il y a cinq décennies, regardant le Sénégal remporter son premier trophée continental.

Même s’ils rêvaient d’un sixième sacre, les supporters des Lions indomptables savaient aussi que l’équipe n’était pas la plus forte sur le papier, et ce parcours honorable les a un peu plus réconciliés avec leur sélection, qui disputera, fin mars, face à l’Algérie en matchs aller-retour le barrage qualificatif pour la Coupe du monde 2022 au Qatar. « Sportivement, les gens sont ici plutôt satisfaits des performances des Lions, mais ils sont déjà tournés vers l’avenir et le rendez-vous face à l’Algérie », annonce l’ancien gardien international Joseph-Antoine Bell (70 sélections) et deux fois vainqueur de la CAN en 1984 et 1988.

Se débarrasser du sélectionneur des Lions

Malgré cette troisième place et la perspective de disputer le prochain mondial, le sélectionneur Toni Conceiçao, nommé en novembre 2019, et qui ne parle ni français ni anglais, est loin de faire l’unanimité. Les deux matchs face aux Fennecs algériens décideront très probablement de son sort. Un des cadres de la sélection, l’attaquant Éric Maxim Choupo-Moting (Bayern Munich), trop peu utilisé à son goût lors de la CAN, a annoncé qu’il ne rejouera plus avec les Lions tant que le technicien portugais sera en poste. « Il est possible qu’une élimination face à l’Algérie condamnerait Conceiçao », ajoute Bell.

Samuel Eto’o, le nouveau président de la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot), souhaitait même se débarrasser avant cette échéance du portugais, qui émarge à 50 000 euros par mois, et le remplacer par Patrick Mboma, son ancien coéquipier en sélection. Mais le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a tranché afin que Conceiçao, rémunéré par l’État, reste à son poste. « Il semblerait que le ministre souhaite que le sélectionneur soit maintenu pour les deux matchs contre l’Algérie, et pour les qualifications pour la CAN 2023, qui débuteront en juin prochain », souffle une source proche de la fédération.

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