Algérie – Pétrole : ce que l’on sait du gisement de Zemlet El Arbi

Localisation, estimations et perspectives de production… Le nouveau site pétrolifère découvert par la Sonatrach passé au crible.

Un puits de la Sonatrach dans le champ gazier de Tin Fouy Tabankort, province d’Ouargla, Sahara algérien. © J-F ROLLINGER / ONLY WORLD / Only France via AFP

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Publié le 22 mars 2022 Lecture : 2 minutes.

Alors que les multiples sanctions contre la Russie, deuxième exportateur mondial derrière l’Arabie saoudite, perturbent ardemment le marché pétrolier, la Sonatrach annonce, en partenariat avec ENI, « une importante découverte de pétrole brut […] avec d’excellentes caractéristiques pétrophysiques ».

Dans un communiqué rendu public, la compagnie pétrolière et gazière nationale algérienne révèle avoir réalisé avec succès « le forage du premier puits d’exploration (wildcat) HDLE-1 dans le périmètre de recherche Zemlet El Arbi, localisé dans le Bassin de Berkine », du côté de la partie Nord-Est de la plate-forme saharienne. Cette vaste zone fait l’objet d’un contrat de recherche et d’exploitation entre la major africaine (51%) et la société italienne privée d’hydrocarbures (49%).

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Du potentiel et des ambitions

Selon le test de production, le puits d’exploration HDLE-1, situé à 15 km des installations de raffinement de Bir Rebaa Nord (BRN), permettra de produire 7 000 barils de pétrole par jour, outre les 140 000 mètres cubes de gaz associé. « Les estimations préliminaires montrent que la structure renferme environ 140 millions de barils de pétrole brut », souligne la même source.

Concrètement, cette « découverte importante » ne représente que 0,77% de la production pétrolière quotidienne en Algérie (908 000 barils par jour actuellement, contre 1 002 000 mb/j à partir d’avril 2022) et recèle près de 1,4% des réserves d’or noir dans le pays, estimée à 10 milliards de barils en 2020 par le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab.

La Sonatrach et ENI travaillent actuellement pour accélérer le développement « fast-track »

Boostés par le récent accord de développement de ressources supplémentaires dans le bassin de Berkine signé en décembre 2021, la Sonatrach et le producteur italien, ENI, présent en Algérie depuis 41 ans, travaillent actuellement pour accélérer le développement « fast-track » afin d’entamer la phase de production au troisième trimestre de 2022 avant de commercialiser la première goutte de pétrole.

Les deux acteurs envisagent également de procéder, courant avril 2022, au forage du deuxième puits de la campagne d’exploration de cinq puits “wildcat” dans la région Nord du Bassin de Berkine, une zone où la production n’a pas encore commencé. Objectif déclaré : « Poursuivre avec succès leur stratégie d’exploration » et « assurer une valorisation rapide de ces nouvelles ressources ».

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Un renfort pour ENI

Cette découverte permet à l’Algérie de conforter sa place sur le podium des pays africains disposant des plus grandes réserves de pétrole derrière la Libye et le Nigéria. Mais elle demeure moins prolifique que la manne d’or noir annoncée en fanfare par la société italienne privée d’hydrocarbures, ENI, et les autorités ivoiriennes en septembre 2021.

Le gisement Baleine situé au large des côtes ivoiriennes, regorge de 1,5 milliard à 2 milliards de barils de pétrole brut et plusieurs milliards de mètres cubes de gaz associé. Une découverte « majeure », que la Côte d’Ivoire prévoit d’exploiter à partir de 2023-2024.

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