Mali – Robert Dussey : « Il faut aider Assimi Goïta »

Alors que s’ouvre un sommet extraordinaire de la Cedeao sur les situations au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, le ministre togolais des Affaires étrangères a répondu à Jeune Afrique. Il plaide pour qu’un accord soit enfin trouvé avec Bamako.

Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères à Paris, le 24 mars 2022. Robert Dussey (Togo), ministre des affaires etrangeres. A Paris, le 24.03.2022. © Vincent Fournier pour JA

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Publié le 25 mars 2022 Lecture : 5 minutes.

Il est un des rares responsables ouest-africain à être en étroite relation avec le colonel Assimi Goïta. Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères, est une vieille connaissance du président de la transition malienne. Et il l’assure : Goïta est ouvert au dialogue et souhaite trouver un accord avec la Cedeao sur un délai de transition raisonnable.

De passage à Paris, il a répondu aux question de Jeune Afrique alors que s’ouvre ce vendredi 25 mars un nouveau sommet extraordinaire des chefs d’État ouest-africains, à Accra, dédié aux transitions au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

Jeune Afrique : Le 24 mars, la Cour de justice de l’Uemoa a suspendu les sanctions économiques et financières prises contre le Mali. Quelle est votre réaction ?

Robert Dussey : La Cour de justice de l’Uemoa a rendu sa décision, nous sommes obligés de la respecter. Plus largement, nous sommes favorables à la levée des sanctions. Nous nous réjouissons donc qu’elles aient été suspendues. Il faut sortir de cette crise qui n’a que trop duré. Les conséquences de ces sanctions sur les populations et même sur le gouvernement ne sont pas positives.

Cette position conciliante, le Togo l’a souvent eu vis-à-vis de la junte malienne par rapport à d’autres pays de la Cedeao. Pourquoi ?

C’est la vision de la diplomatie togolaise. Elle ne date pas d’aujourd’hui. Le Togo a toujours voulu faciliter les relations entre les peuples et les nations. Nous l’avons toujours fait – c’est notre ADN. Depuis les indépendances, dans les moments difficiles, nous avons toujours privilégié l’accompagnement aux sanctions, même si cela ne plait pas à tout le monde.

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On dit de vous que vous êtes un des rares étrangers proche d’Assimi Goïta. Comment décririez-vous votre relation ?

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