Cameroun : bienvenue à Nassarao, le village d’Ahidjo

Ils ne sont plus nombreux à avoir connu le premier président camerounais. Mais à Nassarao, petite bourgade située dans la banlieue nord de Garoua, les habitants restent fidèles à la mémoire de l’enfant du pays.

Nassarao, ce qu’il reste de la résidence d’Ahmadou Ahidjo. © Franck Foute

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 12 avril 2022 Lecture : 7 minutes.

À Garoua durant la saison sèche, mieux vaut se lever tôt. D’innombrables motocyclistes ont déjà envahi les routes asphaltées de la ville et l’harmattan soumet les narines à rude épreuve. Mais l’ardeur des rayons du soleil est encore supportable et il est alors possible d’admirer le charme de cette cité centenaire, ancienne capitale des trois régions du septentrion camerounais et fief d’Ahmadou Ahidjo. 

Ici comme dans le reste du pays, près de la moitié de la population à moins de vingt ans et ils ne sont pas nombreux à se souvenir de l’ancien chef de l’État. De cette présidence qui s’est achevée il y a quarante ans, ils ne connaissent que quelques bâtiments hérités des années 1970 et ces histoires que se plaisent à raconter les anciens.  

Assis sur des nattes à l’ombre des baobabs, ceux-ci se remémorent “un fils” ou “un frère”, “bienfaiteur” de toute une communauté. Ahidjo se sentait bien à Garoua, expliquent-ils, mais tous conviennent qu’il était encore plus à son aise à Nassarao, petite bourgade située à une trentaine de minutes du centre-ville.  

Route sablonneuse

En cette fin de mars, c’est Ahmed, 28 ans, qui nous y conduit. La route, mi-caillouteuse mi-sablonneuse, débouche sur une succession de vieilles habitations de brique et de terre, qui côtoient des maisons de plain-pied, modernes, aux tuiles rouges ou vertes. Nassarao ressemble autant à ces villages traditionnels peuls qui essaiment à travers tout le Sahel qu’à une banlieue ordinaire.  

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