Cameroun : les Hayatou, une dynastie au cœur du pouvoir

L’histoire de cette famille puissante, qui a su naviguer d’Ahmadou Ahidjo à Paul Biya, est indissociable de l’évolution sociale et politique du septentrion camerounais. Voyage dans la galaxie Hayatou.

Issa Hayatou, le 4 février 2017, quand il était encore président de la Confédération africaine de football (CAF). © Christian Liewig/ABACA

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 3 mai 2022 Lecture : 7 minutes.

Les rayons de soleil disparaissent derrière les plaines boisées de Garoua, capitale de la région du Nord. À Marouaré, l’un des quartiers chics de la ville, un ballet de véhicules trahit une effervescence inhabituelle. Les automobiles convergent toutes vers une somptueuse demeure, où une rencontre va avoir lieu, loin des yeux du public.

L’hôte de céans, Issa Hayatou, accueille chaleureusement ses convives : les quelque soixante personnes qui se pressent dans le salon à la riche décoration orientale sont toutes des membres de la famille du prince de Garoua. Ils sont venus tenter de convaincre le patriarche, ancien président de la Confédération africaine de football (CAF), doyen du clan, de succéder à son frère, Alim Hayatou.

Nous sommes le 10 avril 2021. Cinq jours plus tôt, le lamidat de Garoua, chefferie traditionnelle bâtie sur les ruines de l’émirat d’Adamawa, perdait son lamido, Alim Hayatou, mort des suites d’une maladie. Lui-même souffrant et affaibli, Issa Hayatou refuse un temps la succession. Mais, sous la pression de ses proches, il finit par accepter de se porter candidat.  

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