Côte d’Ivoire : Ouattara, Bédié, Gbagbo… Rendez-vous en 2025 ! Par Marwane Ben Yahmed
Si l’heure est à l’apaisement entre les trois ténors de la vie politique ivoirienne, tous les regards demeurent rivés sur la prochaine présidentielle.
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De g. à dr., Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, à Abidjan, le 30 juin 2010. Au deuxième rang, Guillaume Soro, alors Premier ministre. © SIA KAMBOU/AFP
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Marwane Ben Yahmed
Directeur de publication de Jeune Afrique.
Publié le 25 avril 2022 Lecture : 6 minutes.
La Côte d’Ivoire de 2022 n’a plus rien à voir avec celle qui n’a cessé de nous inquiéter ces deux dernières années, et c’est tant mieux. Les décès d’Amadou Gon Coulibaly, puis de Hamed Bakayoko, qui ont conduit Alassane Ouattara à revenir sur son engagement de ne pas briguer un troisième mandat ; la crise pré et post-électorale lors de la présidentielle d’octobre 2020 ; les tensions et querelles politiques incessantes ; l’épidémie de Covid-19… Depuis cette sinistre séquence, la raison a fini par prévaloir, et l’heure est à l’apaisement. Ouattara a été réélu, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), est rentré en Côte d’Ivoire, et Henri Konan Bédié a mis de l’eau dans son champagne. Le chef de l’État a même rencontré ses deux prédécesseurs et adversaires de toujours, et le trio se donne à nouveau du « mon frère » en s’embrassant comme du bon pain, du moins devant les micros et les objectifs. Enfin, le dialogue politique, dirigé par le Premier ministre Patrick Achi, qui vient d’être reconduit dans ses fonctions, a été un franc succès, de l’avis même des délégués de l’opposition, illustrant un retour à la normale dont nous avions perdu l’habitude.
Mais si, sur la forme, cela change beaucoup de choses et permet aux Ivoiriens de ne plus être étreints par l’anxiété, sur le fond, les perspectives n’ont en revanche guère évolué : les regards demeurent rivés sur la prochaine échéance cruciale, la présidentielle de 2025, qui s’annonce comme un nouveau tournant dans l’histoire du pays. Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, qui auront respectivement 83 ans, 90 ans et 79 ans à cette date, écrasent toujours de tout leur poids la vie politique en terre d’Éburnie, et personne ne peut affirmer avec certitude qu’ils ne seront pas sur la ligne de départ dans trois ans. Une situation – cette sarabande qui dure depuis trois décennies – guère envisageable sous d’autres latitudes, mais, ici, c’est ainsi…
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